Je viens de finir Zorba le Grec, de Kazantzakis. J’ai commencé ce roman à mon retour de Grèce, pour ma fuite trimestrielle vers des cieux plus cléments. C'était un séjour beau et clair comme un songe. La lumière, les îles parsemées ici et là, comme des galets entre lesquels on navigue – un vrai songe. Je pense d’ailleurs que la Grèce n’existe pas – c’est un rêve collectif, un espèce de mirage pour âmes en peine.
On sent quand on s’y trouve que la vie est faite pour être vécue. Puisqu’il faut manger, on mange bien, et on boit un vin gorgé de soleil. Quand il fait beau, on s’assoie a l’air libre et on parle. Pas avec l'avidité désespérée des occidentaux, avec le naturel nonchalant des nantis. La vie semble réglée sur des rituels millénaires, éprouvés et entérinés. Tout est comme il doit être sous la lumière blanche.
J’ai donc commencé Zorba par devoir. On m’en avait dit le plus grand bien, et après le récit circonstancié du séjour en Grèce d’un auteur Américain , j’ai voulu continuer sur ma lancée, à la poursuite de l’âme grecque, de l’intérieur, à travers ses classiques. Qu’Homère me pardonne, je ne l’ai pas encore approché- il me reste 2 millénaires de littérature à parcourir avant d’en amasser le courage.
Zorba, donc. C’est un personnage vraiment fascinant- minéral, sensuel, avec des états d’âme mais sans regrets, dur mais sans être cruel. Il est moulé dans une pâte complexe et dense, comme une mythologie sur pattes, avide de tout, avec un émerveillement d’enfant. Je suis peut-être trop molle- je n’ai pas eu envie de lâcher ce livre, bondir de mon fauteuil pour aller vivre, à tout prix. Je ne suis pas de ceux qui estiment que la vie est trop courte pour perdre des heures au cinéma- pour moi l’art dépasse de beaucoup la moyenne des vies sur terre. Par contre, depuis Zorba, quelque chose a changé : les activités quotidiennes nécessaires, j’ai envie de les faire bien, sans le dédain blasé de celle qui s’abaisse aux besoins prosaïques du corps. Cuisiner avec amour, manger avec appétit, boire goulûment, aimer avec élan, chanter à tue-tête et danser à en tomber de fatigue. Mais sur une côte crétoise ou dans l’Himalaya- pas à Turmills!
Il y a une beauté inouïe, sensualiste, romanesque, dans cette spontanéité ivre. J’ai refermé le livre avec nostalgie en ayant le sentiment d’avoir perdu un ami, proche mais rêvé, et qui n’est pas vraiment de ce monde.
On sent quand on s’y trouve que la vie est faite pour être vécue. Puisqu’il faut manger, on mange bien, et on boit un vin gorgé de soleil. Quand il fait beau, on s’assoie a l’air libre et on parle. Pas avec l'avidité désespérée des occidentaux, avec le naturel nonchalant des nantis. La vie semble réglée sur des rituels millénaires, éprouvés et entérinés. Tout est comme il doit être sous la lumière blanche.
J’ai donc commencé Zorba par devoir. On m’en avait dit le plus grand bien, et après le récit circonstancié du séjour en Grèce d’un auteur Américain , j’ai voulu continuer sur ma lancée, à la poursuite de l’âme grecque, de l’intérieur, à travers ses classiques. Qu’Homère me pardonne, je ne l’ai pas encore approché- il me reste 2 millénaires de littérature à parcourir avant d’en amasser le courage.
Zorba, donc. C’est un personnage vraiment fascinant- minéral, sensuel, avec des états d’âme mais sans regrets, dur mais sans être cruel. Il est moulé dans une pâte complexe et dense, comme une mythologie sur pattes, avide de tout, avec un émerveillement d’enfant. Je suis peut-être trop molle- je n’ai pas eu envie de lâcher ce livre, bondir de mon fauteuil pour aller vivre, à tout prix. Je ne suis pas de ceux qui estiment que la vie est trop courte pour perdre des heures au cinéma- pour moi l’art dépasse de beaucoup la moyenne des vies sur terre. Par contre, depuis Zorba, quelque chose a changé : les activités quotidiennes nécessaires, j’ai envie de les faire bien, sans le dédain blasé de celle qui s’abaisse aux besoins prosaïques du corps. Cuisiner avec amour, manger avec appétit, boire goulûment, aimer avec élan, chanter à tue-tête et danser à en tomber de fatigue. Mais sur une côte crétoise ou dans l’Himalaya- pas à Turmills!
Il y a une beauté inouïe, sensualiste, romanesque, dans cette spontanéité ivre. J’ai refermé le livre avec nostalgie en ayant le sentiment d’avoir perdu un ami, proche mais rêvé, et qui n’est pas vraiment de ce monde.
1 commentaire:
Il y a longtemps que j'ai vu ce film et lu le livres. Tu me donnes envie de le relire...
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