samedi 21 juillet 2007

Ma vie intellectuelle

Vous voulez créer votre propre émission ? Pour peu que vous ayez le bon petit vieux et un fond de placard dégorgeant de bric-à-brac, vous avec une gagnante entre les mains. Je n’ai jamais connu de peuple aussi tourné vers la propriété. Ca, et l’observation des animaux dans leur habitat naturel. On vous trouve un appart, on vous décore la maison, on vous vide le grenier, on vous remplit le frigo, on vous repeint la cuisine et vous organise vos dettes ! Pourquoi ce cocooning extrême ? Parce que les pubs ferment a 11 heures, et que l’Anglais est voué à rentrer chez lui ? Parce qu’il fait froid et noir, et que l’Anglais est un petit animal qui aime à se réfugier des intempéries au fond de son trou, qu’il a nommé maison ?

Je ne sais pas. Pour ma part, je suis un animal oisif, et j’ai passé six mois d’oisiveté à regarder la télé de façon très active. Je ne peux toujours pas vous dire où acheter une maison et à quel prix, ni comment vous débarrasser d’une tâche de pudding sur une moquette vert forêt, mais je me suis attachée à mes petits vieux, leur érudition domestique, leur passion du papier peint et leurs théories cuisinières. Comme en atteste mon petit appartement, promu du stade de nid douillet sous les toits à celui de temple tibéto-kitsch ami des plantes vertes. Il faut oser les mélanges, m’a dit la dame à la télé. C’est fait.

Vous prendrez bien un thé avant de partir ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Londres,

Mon séjour y était bref ma déception longue et déconcertante, j’ai voulais vivre les personnages d’une littérature qui m’avait tant emportée, partir à la recherche de ceux qui m’ont fait voyager de mon Algérie à travers cette île …

Je te propose la lecture d’un poème qui m’était revenu dés mon installation dans cette fourmillante cité, un texte qui déjà racontait la fuite de l’âme de cette ville si troublante ..

T .S. Elliot “The Waste Land “

Bonne lecture et dis moi ce que tu en penses.

D

P. a dit…

J'aime beaucoup T.S Eliott. C'est vraiment ça, Londres, bourdonnant mais avec une impression de vacuité... Merci! J'en ai profité pour relire The Waste land, et l'hypnotisante Love song of Alfred Prufrock.