mercredi 12 septembre 2007

2 Days in Paris

Marion, photographe d'origine française, vit à New York avec Jack, architecte d'intérieur. Pour donner un nouveau souffle à leur relation, ils partent en voyage à Venise - mais leur séjour est gâché lorsque Jack attrape une gastro-entérite... Ils décident alors de se rendre à Paris où Marion a toujours des attaches.
(Merci au stagiaire anonyme chez Allociné)

Je ne sais pas ce qui est passé par la caboche de Julie Delpy. Peut-être l’Amérique lui est-elle tombée sur la tête, peut-être a-t-il fallu grossir le trait des personnages pour réussir à vendre le scénario. En tout état de cause, elle filme Paris comme un Américain. J’ai bien compris qu’il s’agissait du Paris vu par Jack, et les clichés veulent que la France soit le pays de la bonne cuisine, de la légèreté, des poseurs, de la grivoiserie et du vin. Mais dans le Paris de Jack, la nourriture est grasse et repoussante (ma baguette de chez Paul a failli me rester en travers de la gorge), l’humour graveleux, les artistes ont tous l’air débile et on nage en pleine hystérie. Ca n’est pas tant qu’ils ont l’air débile: ils le sont vraiment.

Quand le film commence, Marion ressemble à une poupée chiffonnée : adorable avec ses lunettes et son manque de sommeil (conséquence directe de 12 heures de train), elle semble martyrisée par son irascible Américain. Après une douche et une bonne sieste, elle se transforme en une espèce de créature mythomane et névropathe, et c’est au tour de Jack, tout juste grognon, d’endosser le costume de nounours tyrannisé par une belle famille gratinée. Il n’a pas ses repères, elle domine donc la situation- cela s’explique.
Voilà justement ce qui me chiffonne: tout s’explique. Delpy a concocté un scénario cohérent qui, si l’on tient compte des points de vue, tient parfaitement la route. J’en suis intellectuellement convaincue. Mais satisfaire mon intellect ne suffit pas quand les personnages inspirent qu’on leur fesse les joues dès qu’ils ouvrent la bouche.

Peut être que Paris me manquait, et exaspérée par Londres (bruyante, puante et où on bouffe mal) je n’ai pas supporté cette vision de Paris (bruyante, puante, et où on bouffe mal). Peut-etre aussi que ce film est plus agaçant que drôle, ce qui est malheureux, vous en conviendrez, pour une comédie.

5 commentaires:

Magda a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Magda a dit…

Ben voilà c'est beau en blanc!

Je pars pour Berlin ma chère.

Love

M

Anonyme a dit…

Je trouve que tu exagères un peu, il est vrai que le film est rempli de clichés, mais il n'est pas si mauvais.

P. a dit…

Question de gouts. Mais il est vrai que j'en suis sortie stressee ET irritee, et que, de ce point de vue la, c'est une reussite. Ha.

Anonyme a dit…

Paris ça pue , les gens sont cons , sous pression constante , arrogants et mal polis...je préfère Londres.